Du 20 au 28 septembre 2008 (1ère partie)
Si ce n’était le « I » collé sur les plaques d’immatriculation des voitures, on se croirait en Autriche. Mêmes visages carrés, mêmes épaules larges et surtout même langue. Ceux qui suivent mon blog depuis le début (et je n’en doute pas, ils sont nombreux !!!) se rappelleront de mon récit sur le Tyrol italien. Ceux qui ne me connaissent que depuis peu, peuvent aller me lire en se rendant à la première semaine d’octobre 2007. Je vais donc essayer de ne pas me répéter. Nous sommes arrivés à Maiern, non loin de Ridanna vendredi soir très tard, à 00H30, bien fatigués par des bouchons non prévus en Suisse, suite à un accident de voiture sur l’autoroute et il nous faut au moins vingt minutes (un peu angoissés bien sûr) pour trouver notre chambre 245. Au bout du couloir, il n’y avait que la 244 (Il y a en tout 616 lits dans l’hôtel). Nous avons fini par la dénicher dans un petit recoin inaperçu au premier abord. Surprise : une suite, rien que ça. Quel honneur !
Edmond est requis pour assister à toutes les réunions, où il doit lui-même présenter un résumé de la coupe d’Europe de l’hiver dernier.
et moi… Je le laisse salement tomber pour repartir en découvertes des lieux. Rien n’a changé en un an, si ce n’est quelques nains de jardin en plus et des tipis qui ont poussé ça et là, sans doute pour donner un peu de corps à une manifestation de tir à l’arc ou autres choses.
Tout est toujours aussi ordonné.
Je suis presque seule dans les chemins qui mènent de hameaux en hameaux. C’est le calme parfait. On n’entend que les clarines des vaches et les torrents qui dévalent la montagne. L’herbe est toujours aussi verte et je guette le moindre papier qu’on aurait semé par terre, mais il n’y en a point. On y trouve toujours les oratoires, chaque année plus nombreux et les christs n’en finissent pas de souffrir, cloués à leurs croix.
Certains, peut-être pour se protéger du souffle malfaisant de l’enfer, multiplient les images saintes et les statues sur leurs façades.
Le déjeuner est très diététique :
- Salades
- Spaghettis à la carbonara
- Escalope de veau panée accompagnée de frites
- Fromage blanc… rose
- « Non !!! pas de vin !!! Interdit. A l’eau et au jus d’orange !!!
- Non ! pas de café ! ». Est-on en Italie ? J’en doute de plus en plus.
Après le déjeuner, Edmond retourne à ses réunions rébarbatives et moi je remonte le ruisseau par le chemin des cascades jusqu’au bout du monde, là où la montagne, par ses pentes abruptes nous interdit l’accès.
Le soir, tandis que les agriculteurs terminent de faire les foins de regains en famille et souvent au râteau, à l’ancienne, dans quelques pentes peu accessibles à la mécanisation,
un dîner « folklorique » nous est offert par la municipalité.
Les jeunes filles qui dansent se nomment les « Ghisn ». Mot intraduisible en français. Edmond propose cependant « les gentilles pastourelles ».
Regardez bien ce petit film et essayez d’en faire autant.
09 20 003 Maiern Val Ridanna 011 (1)
Danses folkloriques
Non ! Vraiment ! On n’est pas en Italie !!! Maintenant, je n’en doute plus.