Du 18 au 24 août 2008 (2ème partie)
Vendredi
Comme d’habitude, nous prenons le chemin des écoliers, malgré une météo très pessimiste. Nous sortons donc de l’autoroute à Pouilly en Auxois vers un petit hameau repéré sur la carte, non loin de Saulieu en Côte d’Or, du nom de Varennes. Comme un signe du ciel une trouée bleue dans les nuages est positionnée juste au-dessus. Hormis le facteur, trois humains, de jolies fleurs jaunes et un chat méfiant qui n’a qu’une oreille, tout est vide. Le village est comme mort.
Pourtant, une certaine maison accueille volontiers les visiteurs.
On ne doit pas s’amuser tous les jours ici. Où alors, il faut aller à quelques kilomètres au village de Thoisy la Berchère qui possède sûrement un beau château mais bien caché celui-là car, même en faisant le tour du village ou du parc, il reste invisible. Nous continuons notre chemin et dans l’Yonne, nouveau Varennes muni celui-là d’une charmante petite église et d’un pub anglais et d’une structure sportive, le long d’une belle allée d’arbres qui conduit au cimetière. Il n’y a pas plus de vie ici. On remarque juste que l’école possède un clocheton identique à celui de l’église : rivalités de l’église et de l’état ?
Proche de Migennes, nœud ferroviaire bien connu, on trouve un rond point décoré d’un vélocipède.
Les conditions météo, correctes jusque là deviennent insupportables sur l’autoroute A6, en Ile de France et conduire dans cette situation est dangereux. L’arrivée à BLR est donc un soulagement.
Dimanche
Le passage à Soisy sur Ecole, son église du 12ème siècle
et sa fameuse verrerie d’art, est toujours un soulagement pour la raison bien simple que nous nous retrouvons dans la nature, ce qui nous laisse une liberté, toute relative d’ailleurs puisque nous nous faisons accoster par un jeune homme, dans un chemin qui navigue autour de champs cultivés de maïs ou de betteraves. Il nous demande de tenir notre chien en laisse (en pleine nature) sous le prétexte qu’il y a des pièges à renards dans le coin. Cette recommandation est louable et pourtant, en discutant avec lui, on constate une fois de plus que le renard est considéré comme un nuisible et que ce sont les chasseurs qui font la loi. Si vraiment cette bête est si néfaste, pourquoi ne pas organiser des chasses aux renards, bien plus amusantes et moins cruelles que ces pièges à loups dangereux pour les autres animaux ? Je pense plutôt que le renard est détesté car il est le concurrent direct du chasseur qui cherche donc, par tous les moyens à le supprimer. Le prétexte du chien qui divague n’est qu’un artifice puisque les animaux domestiques en liberté ne sont considérés comme divaguant que quand ils sont à plus de 100 mètres de leur maître. Ce qui n’était pas le cas en ce qui nous concernait. Je ne peux pas vivre dans une société comme celle-là où la tolérance zéro est la loi et où les faux prétextes abondent, comme celui de la protection des couvées par exemple. Il y a sûrement trop de chasseurs pour les possibilités en gibier. Ceux-ci considèrent que n’importe quel moyen est bon pour sauvegarder leur plaisir personnel.
Néanmoins le parc offre toujours des vues agréables dans le soleil du soir et la chambre numéro 4 nous accueille pour la nuit. Le jour où nous n’aurons plus l’occasion de passer par là, nous la regretterons. Le château a quelque chose de romantique qui n’est pas déplaisant. Le sommeil est paisible, même si nous sommes systématiquement réveillés dès l’aube par les canards de l’étang qui cancanent.
Le retour à P, est plus agréable qu’à l’aller. Nous quittons les gouttes avec le bassin parisien et arrivée à la hauteur de Viriat dans l’Ain, nous pouvons admirer, à 150 kilomètres à vol d’oiseau, le Mont Blanc éclairé par le soleil couchant.