A la foire de Beaucroissant
Située non loin de Voiron, en Isère, c’est une foire de grande envergure qui s’étend sur trois jours, le vendredi étant réservé plus particulièrement aux animaux. Le matériel agricole et les diverses exposants, allant de la vente de colifichets, vêtements divers ou de travail, artisanat, aliments spécifiques des régions de France jusqu’aux nombreuses buvettes qui font recette comme on peut l’imaginer, resteront toute la durée de la manifestation.
Dès qu’on arrive vers 10 heures du matin, on est dans le bain : des badauds qui sont venus passer une bonne journée ensoleillée, bien qu’un peu fraîche, des acheteurs de poules qui ramènent leurs volatiles à leurs voitures dans des cartons percés de trous et ceux, plus passionnés par les gros animaux, et qui vont les côtoyer, les admirer, les plaindre et pour certains chercher la bonne occasion. C’est ainsi qu’il y a quelques années, j’étais venue aider mon gendre à acheter deux ponettes, qui se révélèrent trois un an plus tard !
Et puis, il y a le folklore de la vente avec les maquignons qu’on reconnaît à leurs vêtements et surtout à leurs bâtons qui leur permet, outre de diriger les bêtes des camions vers les barres d’attache, mais en plus de se reconnaître entre eux et les vendeurs. Décrypter leurs méthodes d’achat est du domaine de l’impossible pour le profane non averti.
Certains chevaux sont vraiment beaux, des étalons piaffent et sont dans tous leurs états devant les juments dont certaines probablement en chaleur, certains sont inquiets et ruent dans les brancards mais la plupart sont calmes et certains, heureusement pas la majorité, tellement apathiques, qu’on les croirait malades. J’en ai croisé deux ou trois blessés, maigres qui sont la honte de la profession et repartent souvent invendus le soir ! Que deviendront-ils ? Je suis pourtant persuadée que certains, bien retapés et soignés seraient d’excellentes bêtes, douces et reconnaissantes. Mais acheter de telles animaux est risqué, parfois ils ne s’en remettent pas et restent souffreteux et fragiles avec tous les frais vétérinaires que celà engage !
Le tout se passe dans une ambiance de foule. Aucune précaution n’est prise et il est étonnant qu’il n’y ait pas plus d’accidents.
Les culs noirs
Les têtes noires.
Celui-là est beau mais je n’aime pas son nez busqué !
Bel étalon!
Vaches emmêlées.
Un maquignon en grand costume.
Et la foire à neuneu
Maigre, cagneux, blessé, triste !