4 août : De soulier à Conques (16 Kms)
Le premier endroit où je me suis arrêtée est Sénergues : son église du 14ème et 15ème, sa place et son château. Et devant le château la maison aux pots de fleurs !
Le temps était très maussade et toujours aussi lourd. Un couple de jeunes pèlerins était là, non pas avec moi mais en même temps que moi et une sorte de « mal à l’aise » m’a prise, je n’ai pas compris pourquoi du premier coup mais plus tard. J’y reviendrai peut-être.
Un peu plus loin, une petite croix de bois m’a particulièrement émue, elle était moche, de guingois, mais si attendrissante et j'ai pensé à celui qui l'avait érigée.
Cette brume, ce temps toujours entre deux a fini par pencher du mauvais côté et j’ai enfilé ma pèlerine et chaussé mes protèges-chaussures… Ah, oui, mes protège-chaussures achetées sur internet, sortes de surchaussures avec semelles… Sauf que, les semelles ne sont pas adaptées à une marche tout terrain et sur l’herbe, j’ai glissé comme sur du verglas. Devant traverser un pré en arrivant à Conques, j’ai été obligée de les ôter et… mes pieds furent trempés. par la suite, j'ai coupé les semelles et c'était beaucoup mieux ainsi et autant efficace, sinon plus car mes pieds étaient mieux aérés.
J’ai donc écouté les conseils de Michel : pour arriver à Conques, ne pas prendre le GR qui descend sportivement (et avec la pluie, casse-gueule) jusqu’au village, prendre la route tout droit qui semble peut-être un peu longue avec l’impression de s’éloigner constamment et d’un coup nous ramène au-dessus avec une si belle vue. D’ailleurs, c’est à ce moment que la pluie s’est arrêtée, remplacée par un soleil dans une vapeur pénible.