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Un certain chêne vert
22 avril 2014

Le taureau et la liberté.

Ce matin-là, je me promenais avec la chienne, longeant le pré où règne le taureau, qui vit, pas si malheureux, avec deux ou trois femmes et quelques veaux. Certains de ces derniers étaient enfermés dans leur abri, trois exactement, attendant qu’on vienne les chercher pour une destination qu’on n’aime pas imaginer mais cependant essentielle pour que nous, humains vivions bien ! (j’aime la viande, désolée et je n’en ai aucun scrupule). L'homme est arrivé avec son tracteur et sa remorque où un veau était déjà embarqué. Mais comment faire pour sortir les autres ? Il y a ce taureau dans le pré ; or, il faut ouvrir la clôture, rentrer la remorque après moultes manœuvres car le chemin n’est pas large, la coller contre l’abri, ouvrir les portes de l’abri et pousser les veaux dans la remorque. Une seule solution : donner de la léchée (en fait c’est un seau de grains) au taureau et ses femmes pour qu’ils soient occupés et œuvrer pendant ce temps… Sauf que… C’est compter sans la mauvaise volonté des veaux à obtempérer : un monte, trois descendent, deux s’en vont au fond de l’abri, un meugle à tout va, deux remontent, deux redescendent, ceci sous les hurlements de l’agriculteur qui s’énerve. Finalement, tout ce petit monde est en place et le Monsieur peut enfin les emmener jusqu’au camion de bestiaux qui attend un peu plus haut et qui les conduira à l’engraissement.

Mais celui qui a tout compris, c’est le taureau qui a fini sa léchée depuis longtemps et voit de son œil torve la clôture ouverte. Ni une, ni deux, on en profite pour se faire la malle et il espère sans doute croiser quelques Montbéliardes (celles qui nous donnent le bon lait pour produire le comté régional) et pourquoi pas… Ce sont les propriétaires qui seraient contents neuf mois plus tard (et croyez-moi, ça arrive de temps en temps).

J’ai pris le large un peu plus loin, ne désirant pas me faire charger. Il paraît qu’il n’est pas toujours commode ce gros pépère ! Le reste, je l’ai donc deviné plutôt que vu : j’ai entendu des cris, des hurlements et puis plus rien. La bête avait dû finir par obéir et rentrer à la maison. Il faut bien surveiller sa marmaille et sa petite vache à l’écart sur le point de vêler. Il faut bien qu’il reconnaisse sa descendance tout de même !

14 04 002 Taureau (1)

14 04 002 Taureau (2)

Essayez d'en faire autant!

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Commentaires
P
J'aime bien ses frisettes sur le front. Tu l'as bien mis en valeur. Les 3 premières photos sur meetic et hop, elles vont se précipiter ! ;)
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E
Il est superbe ce Charolais ...une force de la nature !<br /> <br /> C'est vrai que cette race est une race bouchère. Je sais que les naissances sont souvent difficiles car les veaux sont trop gros.<br /> <br /> Pour ce qui est de la viande, nous en mangeons presque plus .... c'est une question d'habitude. Pourtant je suis de la génération où la viande était vue comme un aliment donnant force et énergie. Combien de fois j'ai entendu : "tu laisses tes légumes et tu manges ta viande !"
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F
Pas de la rigole le bestiau, quelle puissance ! c'est pas le moment de faire de vieux os dans ces cas-là et tu as bien fait de filer. C'est nous qui mangeons le boeuf, pas le contraire... encore qu'il aurait plutôt fait de toi une carpette qu'un repas !
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O
Une belle bête !
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F
oui, énorme animal magnifique<br /> <br /> mais<br /> <br /> bon, une autre question...
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Un certain chêne vert
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