Balade avec les chevaux
Pauvre de moi, tenir deux chevaux à la fois, l’une qui a la poudre aux fesses et qu’il faut ralentir et l’autre qui se traîne ou qui traîne ses vieux os. C’était le programme du samedi après-midi avant le retour du dimanche, le matin avait été consacré à clore un pré où un peu d’herbe mêlée à de la vieille herbe jaunie pourrait faire leur délice pour cette période de beaux temps. Ainsi la petite toux de la jument devrait se calmer vraiment.
Mes p’tits loups n’étaient pas trop rassurés au départ puis se sont détendus pendant que je passais mon temps à houspiller la jument ou la féliciter au gré de ses pas. Elle a la manie parfois de me coller ; elle cherche à me faire aller où elle a envie d’aller, c’est-à-dire toujours vers la maison, la coquine, par le chemin le plus court et c’est à coups de poings que je l’oblige à me respecter, ce qu’elle fait pendant un temps puis recommence ! Tandis qu’Aramis cherche à voler l’herbe sur les bas-côtés.
Moment de tendresse.
Et puis, au bout d’une petite heure de balade, nous sommes arrivés au pré. A peine dessellée, la jument, n’en croyant pas ses yeux, s’est précipitée sur l’herbe qu’elle arrachait goulûment à pleines bouchées, vite imitée par Aramis.