Si doux
Il faisait si doux ce matin-là que je suis partie à pied sur le plateau. J’aurais bien voulu chausser mes skis mais les pistes ont fermé, faute d’enneigement et les chiens de traîneau sont bien tristes dans leurs cages. Ils ont gémi en reniflant mes doigts. Ces chiens sont gentils.
Pendant deux heures et demie, j’ai parcouru la combe de Merlogne, je me suis engagée dans la forêt où le soleil s’infiltrait, illuminant les fûts, j’ai croisé d’autres combes secrètes mais aucune âme, hormis les petits oiseaux qui chantaient comme si le printemps était là.
Quand je suis revenue, il était près de 13 heures, le vent du sud, celui de la Méditerranée, soufflait légèrement. J’ai respiré profondément cet air doux et j’ai senti la mer jusque dans mes narines…