Il fait trop chaud...
Pour travailler…
C’est ce qu’aurait pu me dire Aramis aujourd’hui tandis que je l’emmenais en balade. Aramis a déjà beaucoup de poil et il fait une chaleur presque estivale. Je l’ai emmené dans des chemins qui montent, montent, montent... J’étais munie d’un sécateur et j’avais entrepris de couper les branches d’arbres qui ferment petit à petit les chemins et puis, j’ai continué à grimper, je voulais atteindre ce pré si beau où les colchiques s’en donnent à cœur joie, où l’herbe rase paraît fluo en contraste avec les sapins sombres tout autour.
Mais voilà, j’ai sans doute un peu abusé de mon désir face à la réalité de mon cheval et je n’ai pas été très sympa pour lui. Il était trop fatigué en haut, si fatigué, la sueur dégoulinait le long de ses pattes et sous le ventre, il soufflait trop fort de ses naseaux largement ouverts et son regard en disait long. Je m’en suis voulu, et nous nous sommes arrêtés un long moment à l’ombre, il n'avait même plus le courage de brouter. Heureusement, il y avait à boire et je l’ai rafraîchi en lui envoyant de l’eau sur la tête et le poitrail. Dès que j’avais senti sa fatigue, j’étais descendu de son dos et avait marché à ses côtés. Je ne suis pas remontée, nous avons fait le reste du chemin côte à côte, nous arrêtant juste pour admirer les quelques beautés de la nature que nous croisions. Un petit papillon cherchait vainement quelques fleurs devenues trop rares.
De retour à la maison, c’est lui qui a pris sa douche !