La petite bête va manger la grosse
Pas grand chose à raconter: le ménage, bof!, le boulot, bof!, la santé, bof! les promenades bien limitées ces temps ci, bof!, bof, bof!
Et pourtant, j'aurais envie d'aller aux champignons. il a bien plu ces deux jours et ils ont sûrement montré le bout de leur nez. Alors, en attendant, je contemple, fascinée le travail de la petite bête, carnassière, sans pitié, qui s'affaire autour de la grosse bébête, une punaise en l'occurrence, prisonnière du fil qu'on tisse méticuleusement autour d'elle. Elle roule des yeux terrifiés. Elle sait qu'elle sera mangée toute crue, que sa mort sera terrible, cruelle et à petit feu. Elle voit déjà à quoi elle ressemblera, les restes du précédent repas de l'araignée la narguent un peu plus haut.
Je n'en peux plus, je décide d'essayer de la sauver. Je la prends dans du sopalin (la punaise me dégoûte un peu), j'ouvre la fenêtre et lui rend sa liberté. Il fait nuit, elle tombe lamentablement d'un étage dans la plante de la voisine... peut-être que ses ailes étaient déjà embirlificotées, il aurait fallu que je tire sur le fil pour détricoter la bête...