Superdys
Le 08/08/08, à 8 heures du matin, j'étais devant mon café au lait, devant la télévision et je regardais l'ouverture des jeux de Beijing. Nous avions projeté d'aller à Lyon l'après-midi.
Le 09/09/09 à 9 heures, je rentrais au musée Granet d'Aix en Provence pour voir les toiles en duo de Cézanne et Picasso
Le10/10/10. à 10 heures, j'étais à l'hôpital aux urgences pour faire voir mon dos au médecin: pas de fractures mais de belles contusions. J'espère que vous êtes rassurés, vous tous qui m'avez soutenue moralement par vos nombreux messages!!!
Alors aujourd'hui, en ce jour bien gris venté et légèrement, je dis bien légèrement humide, à l'heure où j'écris (il est 16H15), je me repose, ayant pris ma dose de morphine, paracétamol et caféïne, ayant consulté la notice de l'anti-inflammatoire, effrayée par tout ce que je risque, entre autres, la peau qui se décolle. Imaginez que je perde ma peau en promenant la chienne, comme la peau de la vipère que j'ai croisée récemment sur mon chemin du matin et dont je vous ai épargné la photo. C'est terrible tout ça. Bref, ce jour là, je vous préviendrai.
Mais le 10/10, c'est aussi une journée spéciale pour moi: c'est la super journée des dys comme : dyslexiques, dysphasiques, dyspraxiques, dyscalculiques, dysphoniques et autres dys, j’en passe et des meilleures.
Je ne suis pas indifférente à cette date car elle est somme toute au cœur de mon travail. Mais aujourd’hui on est dimanche et je pense que beaucoup zapperont cette journée assez exceptionnelle, marquée par le chiffre 10.
Je voudrais donc rendre hommage à tous ces petits qui souffrent dans leur fierté d’être un peu différents des autres, souvent catalogués comme nuls et soumis à un sentiment d’échec que chacun d’entre vous s’il devait le subir le jugerait comme insupportable.
Je n’ai malheureusement pas encore d’archives de ces enfants du Var que je tente d’aider un peu. Je me tournerai donc vers le blog que j’avais créé en son temps et que j’essaierai de ressusciter dès que possible.
Voici donc deux petits extraits choisis parmi tant d’autres :
C’est un petit garçon qui nourrit un joli rêve :
Et une petite fille de 9 ans à l'époque qui pour la première fois de sa vie et malgré une sévère dysphasie (retard important du langage), laisse spontanément un message écrit à ses parents. le dessin permet de compléter un écrit par trop déficient.
"Je suis dans le ruisseau à la maison de Bouba et je vais revenir à la maison de "Mamie-en -haut""