De galère en délices
Pour y aller, il a fallu emprunter un chemin un peu difficile dont deux cols et une route qui tourne, escarpée et dangereuse, non seulement par la gorge qu’elle longe mais aussi par des cailloux et chutes de pierre qui la menace. Ce terminus est synonyme pour moi, une fois de plus, de promenade à skis. Il faut bien que je m’entraîne, dimanche je dois faire la « foulée Blanche » course de 20 kms dans le Vercors. Mais là, aujourd’hui, je suis, comme hier, dans la chartreuse, au « Désert d’Entremont », à environ 1200 mètres d’altitude, soit 300 mètres plus haut qu’hier. Il y a donc plus de neige, et je passe de la galère aux délices sur des pistes bien tracées et souvent douces sous les skis.
Il paraît que la piste noire de 15 kms offre de belles perspectives et si elle monte beaucoup au début, le reste ne sera plus qu’extase. Et… C’est presque vrai, sauf qu’on m’avait caché cette petite montée en milieu de parcours assez vicieuse. Mais les vues sur le Granier et la chaîne de Belledonne méritent ce tour. On y domine du haut des 1290 mètres le village d’Entremont le vieux
Puis, on change de versant et c’es alors, qu’on voit, au loin Chambéry dominé d’un côté par le Mont Pellat et de l’autre par la Croix du Nivollet.
Enfin, le retour par les champs, sous le Mont Outhéran,
permet encore de mieux apprécier le Granier, dont la face nord, falaise de près de 900 mètres de haut fut le résultat d’un tragique éboulement en 1248 qui fit disparaître une partie de la montagne, faisant de nombreuses victimes.