Du 14 au 19 septembre 2008

Dimanche

Il pleut chez nous et il ne fait que 9°, mais nous avons bon espoir en quittant la montagne de trouver un temps moins déprimant. C’est pourquoi nous nous dirigeons vers Pérouges, village médiéval fortifié situé à 30 Kms au nord-est de Lyon. C’est en effet un petit soleil bien pâle qui nous accueille mais soleil tout de même. La situation privilégiée de ce lieu sur une colline, à proximité de la Dombes, justifia le choix de ces réfugiés gaulois qui s’en revenaient de Pérouse (perugia), en Italie, après avoir fui la ville de Rome. D’où le nom donné à ce village.

                            

Au milieu de la cité, il y a une place traditionnelle, nommée « place du tilleul » : en 1792, la place de la halle est débaptisée et on plante au milieu un arbre de la liberté au sommet duquel trône le bonnet phrygien.

                                                             

         L’artisanat se développa avec, entre autres, des tisserands qui travaillaient le chanvre.

         Aujourd’hui, c’est fête au village et des danseurs en costumes d’époque animent les lieux. Nous les regardons du haut du musée, au travers de la vitre dépolie, ce qui donne un impression d'irréel à cette scène.

09 14 Pérouges 042

En haut du donjon on peut voir, outre les petits jardins de buis en contrebas, qu’on appelle hortulus ou hortuli (s’il y en a plusieurs),

                                     

de magnifiques cheminées sarrasines, typiques de la Bresse et alentours.

                                    

                                     

Plus loin nos yeux se portent vers le panache de fumée produit par la cheminée nettement plus moderne de la centrale du Bugey.

         Sur une porte, une petite affiche nous signale « chat méchant ». Sur celle de la voisine « chat gentil ». Je ne comprends pas plus ce que ça signifie que ce chien derrière ses barreaux qui a l’air bien pensif.

                                                   

Lundi

         Une petite réaction au commentaire déposé la semaine dernière par un de mes fidèles lecteurs. Il n’est pas question de penser qu’on n’a pas le droit de se plaindre. C’est humain et tout le monde le fait. Ce qui est inhumain, c’est, en effet, de ne plus pouvoir le faire. La seule chose que je pourrais ajouter, c’est que le malheur des uns ne fait pas le bonheur des autres, mais il a au moins le mérite de nous faire relativiser. Je n’ai voulu montrer que l’insupportable. Ce n’est pas un procès d’intention.

Mardi

         Petit matin clair où le soleil encore chaud de ce début d’automne transforme intimement en buée, le givre déposé dans la nuit par les premières gelées.

         Ce soir, je suis allée chercher du sureau pour fabriquer du vin de sureau. A boire avec modération dans six ou sept ans, voire plus. J’ai deux bouteilles qui ont 18 ans !!! (ça ne nous rajeunit pas, chère Madame !!!)

Mercredi

         Certains enfants avec qui je travaille m’apportent parfois des choses bizarres, souvenirs de vacances ou autres documents pour que je les photographie et les mette sur le blog que j’ai créé pour eux. Voici, par exemple, un vestige curieux, trouvé au bord d’un lac dans les Landes. Il paraîtrait que c’est une fleur de nénuphar séchée. Il y en avait plein et marcher pieds nus était dangereux, m’a-t-il raconté, ce dont on ne doute pas. Certains pourront peut-être me confirmer l’identité de cet objet.

                                              

         Ce soir, sur la route qui me conduisait au pré de mon cheval, j’ai croisé un joli petit renard qui s’est arrêté à côté de moi. Nous nous sommes regardés un moment, il avait des yeux doux et presque interrogateurs, puis il est reparti dans l’autre sens, de son galop tranquille, renonçant à traverser la route. J’ai pensé très fort à Saint Exupéry et son « Petit Prince »… Je n’avais pas mon appareil photo, dommage…

Jeudi

         Période d’incertitude, gare aux économiquement faibles, les banques  ferment les vannes. Certains tremblent et se demandent s’ils vont pouvoir un jour vendre leur maison. L’attente est parfois, non pas insupportable, il y a pire dans la vie, mais stressante. Pour mener à bien un projet, il ne faut pas se démoraliser et avoir de la constance sinon de l’espoir. Un petit week-end dans le Tyrol italien au congrès de l’IBU (international biathlon union), comme l’an dernier, ne pourra que nous faire du bien. Alors, pour cette semaine, je m’arrêterai là.

Comments

[jean-pierre]

je rectifie . mon amie Pastelle . je ne veux pas lui enlever sa féminité !

[Pastelle]

Voilà, trouvé le lien chez Jean Pierre

http://passiondelanature.skynetblogs.be/archive/2012/06/19/nostalgie.html

[jean-pierre]

bonsoir Martine . nous avons échangé des courriers avec mon ami Pastelle sur Pérouges . je retrouve la même photo du chien derrière ses barreaux . il doit être là en permanence ! bonne soirée

[Pastelle]

Sourire. Je n'ai même pas vu ce jardin.

Ni ce chien. Mais quelqu'un d'autre oui.

T'ai envoyé un mail. :)